Les pieds

Croquis sur les pieds, d’après modèle vivant, toujours dans le cadre de mon cours sur le portrait (Beaux-Arts de Paris)

On avait fait les mains, voici les pieds !
Il est vrai qu’on intègre tout de même assez rarement le pied dans les portraits. Néanmoins, non seulement cela arrive, mais notre enseignante a aussi porté notre attention sur le fait que c’est un élément très personnel et très individualisé pour chaque individu et que, en ça, cela peut aussi être utilisé comme portrait. Elle nous a monté quelques exemples dont un dessin uniquement de pied, de Frida Kahlo, datant de peu de temps avant qu’elle est dû subir une ablation de la jambe.

Frida Kalho
« Pourquoi voudrais-je des pieds alors que j’ai des ailes pour voler«

René Magritte – Le modèle rouge

Elle nous a aussi fait remarquer que les photos que l’on peut prendre de nos propres pieds à la plage, en balade, etc. sont des sortes d’autoportraits dans le sens où ils sont là pour raconter un peu de nous.

Tereza Lochmann, Rencontre du 3e type

Ce qu’elle ne nous a pas montré mais que j’ai trouvé en me baladant sur son site, c’est cette œuvre d’elle que je trouve très belle. Là aussi, cela peut être vu comme une sorte de portrait d’une personne s’interrogeant sur sa nature animal, ce qui l’oppose à l’animal, etc. (Je n’en ai absolument pas parlé avec elle, je suis peut-être tout à fait à coté de la plaque 😀 )

D’abord un peu de corps…

Bon, on a commencé par des pauses courtes (dix minutes et moins) sur le corps. J’avoue que je me lasse un peu de cette partie là parce qu’elle ressemble trop à ce que je peux faire par ailleurs. Là, toute la différence est quand même le fait d’avoir la correction de la prof (qui n’a pas toujours le temps de le faire sur une pause courte, par contre) ; c’est quand même ce qui me fait le plus progresser !

Crayon
Juin 2025

Croquis assez enchevêtré d'un homme debout

Croquis fait de plein de petits traits droits d'un homme nu accroupi tenant un bâton

On a dû refaire l’exercice de faire toute la pose sans jamais lever le crayon.
Puis ensuite, uniquement en traits droits.

Je crois savoir que ces exercices servent à aider à libérer le trait. Je sais (je crois savoir) que j’ai un trait assez libre donc ces exercices, même s’ils ne peuvent pas me faire de mal, ne sont pas vraiment fait pour moi.

Crayon
Juin 2025

Le pied est tout de même particulièrement difficile à faire, non ? Ou alors c’est parce qu’on s’y intéresse moins souvent ? Toujours est-il que j’ai galéré mais il paraît que je m’en suis bien sortie ; je manque un peu de recul des fois pour me rendre compte.

Et voilà pour les pieds.

Et voilà pour les cours avec la prof.
En effet, même s’il reste une séance, les enseignants de la Nouvelle Académie des Beaux-Arts de Paris appelée « NABA » (en gros, la structure par laquelle les Beaux-Arts proposent des cours aux externes) font grève à compter du 09 juin.
Je soutiens (et bien d’autres élèves du groupe avec moi semble-t-il) cette protestation. Notre dernier cours sera donc un cours sans prof ; on a déjà décidé de poser les uns pour les autres.

J’ai beaucoup aimé les cours avec Tereza Lochmann. On sent qu’elle a envie de transmettre et que l’on se fasse plaisir. J’ai senti chez elle beaucoup d’application, d’envie de bien faire. J’ai aimé qu’elle intègre de petites partie d’histoire de l’art que j’ai essayé de vous transmettre à mon tour (même si je n’ai pas toujours réussi à retrouver les références). Ces points théoriques étaient très légers et j’en suis ravie parce que je venais surtout pour dessiner. Ils étaient néanmoins utiles et bienvenus car ils ont éclairé les thèmes, les exercices.

Le format m’a un petit peu moins plus : l’amphi se prête mal à un cours sur le portrait, l’ouverture du cours à 29 élèves ne permet pas à un enseignant d’accorder du temps à chacun et chacune pour chaque exercice, surtout sur deux heures de cours seulement.

Je ne sais pas, donc, si je reprendrai des cours à NABA (je pense que le résultat des discussions avec la Direction pèsera dans la balance ; je n’ai pas envie de participer à un système qui soit injuste pour les artistes-enseignants).